On commence par l’inspection du dos.

On demande au patient de rester debout, les bras le long du corps et les pieds à même largeur que les hanches.

L’examinateur observe le patient de dos, de profil et de face. Afin de rendre l’examen plus systématique pour l’examinateur et plus agréable pour le patient, on observe l’ensemble du corps du patient de haut en bas :

De dos, l’examinateur note :

  • la symétrie des épaules, une colonne droite, la symétrie des hanches. Si une courbure de la colonne est remarquée, on demande au patient de se pencher en avant afin de déterminer le côté de la gibbosité formée par les côtes.
  • au niveau du membre inférieur, on observe la musculature (muscles glutéaux, ischio-jambiers, mollets) ; si elle est symétrique des deux côtés, s’il existe des atrophies ou des voussures. On observe la fosse poplitée à la recherche de tuméfactions (kyste poplité) ainsi que l’alignement des chevilles (varus, valgus).

De profil, l’examinateur observe :

  • les courbures de la colonne ainsi que la position des genoux (hyperextension, hyperflexion). Les courbures physiologiques de la colonne vertébrale sont lordose (cervicale) – cyphose (thoracique) – lordose (lombaire).

Pour observer le patient de face, on lui demande de se mettre en position anatomique. On notera les mêmes éléments que de dos :

  • symétrie des épaules et des hanches, tuméfaction au niveau des genoux, aspect de la musculature, en y ajoutant l’observation des coudes en extension (tuméfaction). 

Figure 2 : Inspection de la tenue corporelle

Après l’observation, l’examinateur procède aux tests fonctionnels. Ici aussi, il est utile de procéder de haut en bas afin de garder une systématique dans son examen.

On demande au patient de toucher son épaule avec son oreille pour évaluer la flexion latérale de la colonne cervicale.

Figure 3 : Mobilisation de la colonne cervicale

On en profite également pour tester l’articulation temporo-mandibulaire à la recherche de signes d’arthrose. Pour ceci on demande au patient d’ouvrir la bouche et de bouger la mâchoire de gauche à droite.

On demande au patient de se pencher à gauche et à droite (inclinaisons latérales) ainsi que de s’étendre en arrière. Si le patient a de la peine de garder le bassin droit lors de l’inclinaison latérale, on peut l’aider en stabilisant son bassin.

Pour évaluer la flexion du tronc, on procède au test de Schober ainsi qu’au test de la distance doigts-sol.

Le test de Schober évalue la souplesse de la colonne lombaire. L’examinateur se place derrière le patient et détermine L5, qui se trouve sur la ligne imaginaire reliant les deux crêtes iliaques, puis marque un point 10 cm plus haut. On demande au patient de se pencher vers l’avant avec les bras direction sol, sans plier les genoux et on mesure la distance entre L5 et le point marqué.

On profite de la position du patient pour évaluer la distance doigts-sol. Celle-ci devrait se situer entre 0 et 10 cm.

Normalement, la distance augmente de > 5 cm en flexion et doit au contraire diminuer de > 2 cm lors d’une extension du tronc.

Figure 4 : Test de Schober