On distingue deux types de mobilité : la mobilité active, ou le mouvement est effectué par le patient seulement, et la mobilité passive, ou le mouvement est effectué par l’examinateur.
Figure 8 : Mouvement actif de la colonne vertébrale |
Concernant le rachis, on effectue uniquement la mobilité active qui est cliniquement largement suffisante. On testera la mobilité du rachis cervical, thoracique et lombaire.
Figure 9 : Mouvement actif de la colonne cervicale |
On demande au patient la flexion de la nuque en touchant la poitrine avec le menton, l’extension en regardant le plafond, la flexion latérale des deux côtés en touchant l’épaule avec l’oreille ainsi que la rotation en regardant par-dessus ses épaules. Ceci permet de tester la mobilité du rachis cervical. On sera attentif à la symétrie des mouvements. On observe une diminution de la mobilité du rachis cervical, on pense à un trauma, une contracture paravertébrale, de l’arthrose, une instabilité atlanto-axiale dans le cadre d’une polyarthrite rhumatoïde, une anomalie de la jonction craniocervicale, une hernie discale cervicale, une spondylose cervicale, etc.
On demande au patient en position assise de croiser les bras sur sa poitrine de regarder derrière lui sans tourner la tête. Ceci permet de tester la mobilité du rachis thoraco-lombaire.
On demande au patient de se pencher en avant le plus bas possible sans plier les genoux. Afin d’objectiver la mobilité, on prendra deux mesures, la distance doigts-sol ainsi que la distance entre la vertèbre L5, se situant sur la ligne entre les deux crêtes iliaques, et un point 10 centimètres au-dessus avant flexion. C’est ce qu’on appelle le test de Schober. On peut aussi tester le rachis en lombaire en extension, ce qu’on appelle le schober inversé.
On observe une distance doigt sol supérieur à 10 centimètres ou alors une extension du point L5-10 cm inférieur à 5 centimètres, on considère une mobilité pathologique.
On observe une diminution de la mobilité du rachis thoraco-lombaire ou une douleur. On pense à une fracture vertébrale, une spondylolisthésis, une spondylarthrite ankylosante, d’autres spondylarthrites séronégatives (arthrite psoriasique, réactive ou entéropathique), une polyarthrite rhumatoïde, une hernie discale lombaire, un canal lombaire étroit, une syringomyélie, un syndrome de la queue-de-cheval, etc.
Figure 10 : Flexion de la colonne vertébrale (à gauche), Test de Schober (à droite) |