Il existe encore différents tests pour examiner les différentes structures de la hanche afin de pouvoir discriminer une atteinte de ces dites structures. On évaluera donc le labrum, l’art- sacro-iliaque, la présence d’un flexum de hanche, une laxité ligamentaire, etc.
L’examinateur met la hanche du patient à 90° de flexion, en adduction et en rotation interne. C’est ce qu’on appelle le test de FADIR (Flexion – Adduction – Internal Rotation). Le patient ressent une douleur au niveau de la hanche ou du pli de l’aine, on considère le test comme positif. On pensera à une déchirure du labrum ou un conflit fémoro-acétabulaire. Une asymétrie de la rotation se voit aussi dans les atteintes arthrosiques
Figure 3 : Manœuvre de FADIR |
L’examinateur met la hanche du patient à 90° de flexion, en abduction et en rotation externe. C’est ce qu’on appelle le test de FABER (Flexion – Abduction – External Rotation) ou le test de Patrick. Le patient ressent une douleur au niveau de la hanche ou du dos, ou alors la mobilité est limitée, on considère le test comme positif. On pensera à une atteinte de l’iliopsoas, une lésion intra-articulaire ou encore une sacro-ilite.
Figure 4 : Manœuvre de Faber |
L’examinateur roule la cuisse du patient en décubitus dorsal afin d’imprimer des mouvements de rotations internes et externes de la hanche. C’est ce qu’on appelle le log roll test. On observe que les mouvements de rotation sont plus importants dans une hanche par rapport à l’autre, on pensera à une laxité ligamentaire ou capsulaire. L’examinateur ressent une espèce de « clic » lors de ce test, on pensera à une déchirure du labrum.
Figure 5 : Log roll test |
Le patient se positionne en décubitus dorsal avec une jambe dépassant de la table d’examination, à 90° de flexion de genou et hanche à 0°, et l’autre membre inférieur que l’on va fléchir au maximum. C’est ce qu’on appelle le test de Thomas. Lors de cette manœuvre, la hanche contralatérale se fléchit. On pense à un flexum de hanche, une contracture d’un fléchisseur de la hanche (ilio-psoas, droit fémoral), etc.
Figure 6 : Manœuvre de Thomas |
On place le patient en position latéral avec le côté supposément atteint supérieurement et l’autre jambe en flexion. L’examinateur va exercer une extension de la hanche avec une abduction. Puis il laisse la jambe revenir en adduction. C’est ce qu’on appelle le test d’Ober. Le patient n’arrive pas à effectuer le mouvement d’adduction, on considère le test comme positif. On pensera à une atteinte de la bandelette ilio-tibiale.
Figure 7 : Manœuvre d'Ober |
On met le patient en décubitus dorsal. Le patient effectue une flexion de hanche contrariée à 30-45° alors que le genou est en extension. Le patient ressent une douleur lors de cette manœuvre au niveau de la hanche ou du genou. On pensera à une pathologie intra-articulaire de la hanche.
Figure 8 : Flexion de la hanche contre résistance |
On met le patient en décubitus ventral. On exerce une extension passive de hanche avec fixation de la hanche à l’aide d’une main. On parle du test de Mennel. Le patient ressent une douleur au niveau du bassin postérieur. On pensera à une sacro-iliite sur spondylarthropathie ankylosante, etc.
Figure 9 : Manœuvre de Mennel |
Il est possible de différencier le niveau d’atteinte en procédant à cet examen en 3 étapes :
- On fixe le bassin au niveau du cotyle avec extension passive, une douleur provoquée par cette manœuvre nous signale une atteinte de l’articulation fémoroacétabulaire.
- On fixe le bassin au niveau de l’art. sacro-iliaque avec extension passive, une douleur provoquée nous signale une atteinte de l’art. sacro-iliaque.
- On fixe le bassin au niveau de la colonne lombaire avec extension passive. Une douleur provoquée nous oriente sur une atteinte de la colonne lombaire.
On met le patient en décubitus dorsal, il fléchit un des deux membres inférieurs au maximum. En parallèle, l’examinateur amène l’autre membre inférieur passivement en hyperextension en dehors de la table. On parle de la manœuvre de Gaenslen. Le patient ressent une douleur lors de cette manœuvre. On considère le test comme positif, on pensera à une atteinte sacro-iliaque.
Figure 10 : Manœuvre de Gaenslen |