On distingue deux types de mobilité : la mobilité active, ou le mouvement est effectué par le patient seulement, et la mobilité passive, ou le mouvement est effectué par l’examinateur.

L’examen de la mobilité active et passive du genou la flexion et l’extension

La flexion est testée en demandant au patient de ramener ses genoux vers son torse.

L’extension est testée en décubitus ventral en demandant au patient de lever sa jambe tendue au maximum.

L’abduction est testée en demandant au patient d’écarter sa jambe au maximum.

L’adduction est testée en demandant au patient de croiser sa jambe par-dessus l’autre.

Les rotations interne et externe sont testées en demandant au patient de ramener son pied respectivement vers l’extérieur et l’intérieur en partant de 90° de flexion de hanche et de genou.

Tous ces mouvements peuvent être testés contre résistance en appliquant le mouvement contraire afin de tester la force.

Figure 2 : Mobilisations passives de la jambe

En cas de diminution de l’amplitude articulaire au mouvement actif, l’examinateur procédera au mouvement passif.

Il est important de tester la mobilité en actif et en passif, car le diagnostic différentiel change.

Le patient arrive à effectuer tous ces mouvements en actif sans douleur, on exclut de manière sûre une pathologie de la hanche.

Le patient présente un déficit ou des douleurs au mouvement actif, mais sans déficit passivement, on pense à une atteinte musculaire ou neurologique spécifique au mouvement déficitaire :

  • Si la flexion est en cause, on pensera à un déficit du nerf fémoral
  • Si l’extension est en cause, on pensera à un déficit du nerf glutéal inférieur
  • Si l’abduction est en cause, on pensera à un déficit du nerf glutéal supérieur
  • Si l’adduction est en cause, on pensera à un déficit du nerf obturateur

Le patient présente un déficit au mouvement actif et passif, on pense à une atteinte articulaire ou ligamentaire dans un contexte traumatique, inflammatoire, etc.

On demande au patient de s’accroupir et de se relever. Le patient le fait de manière fluide sans s’aider de ses mains. On exclut de manière globale un manque de force des membres inférieurs et de la ceinture pelvienne. Pour se lever, le patient s'appuie sur ses cuisses et utilise les mains pour essentiellement "marcher" le long du corps jusqu'à ce qu'il soit en position debout, on parle du signe de Gower. On pensera à une dystrophie de Duchenne, une dystrophie de Becker, une dermatomyosite, etc.