On observera premièrement la marche du patient.
On se rappellera que les anomalies de la marche peuvent être liées à des pathologies de différents organes (rachis, genou, pied, affection neurologie etc.) et ne sont pas spécifiques d’une atteinte de la hanche.
On observe une boiterie, on pensera à diverses étiologies :
- Une étiologie infectieuse telle qu’une arthrite septique, une ostéomyélite
- Une étiologie inflammatoire telle que l’ostéochondrite disséquante, la synovite transitoire de hanche, la maladie de Legg-Calvé-Perthes, l’épiphysiolyse
- Une étiologie néoplasique telle que l’ostéome ostéoïde, etc.
- Une boiterie de Trendeleburg sur une insuffisance du moyen fessier, à une boiterie de Duchenne sur une insuffisance chronique du moyen fessier
- Dans certaines pathologies neuro-musculaires comme la myopathie de Duchenne de Boulogne, une spasticité, une dystonie, un trouble cérébelleux, l’athétose, etc.
- Une raideur articulaire sur paralysie spastique, des malformations de type coxa vara, des séquelles d’ostéochondrite, d’épiphysiolyse, d’un trauma ou d’une infection
- Une inégalité des membres inférieurs dans la luxation congénitale de hanche, un coxa vara ou encore des séquelles d’une fracture, d’une ostéochondrite primitive, d’une épiphysiolyse, d’une arthrite, d’une ostéomyélite ou d’une poliomyélite, une hémiplégie cérébrale, un syndrome de Klippel-Trenaunay, etc.
- Une étiologie dégénérative telle que la coxarthrose, le conflit fémoro-acétabulaire, un conflit fémoro-acétabulaire
Puis, on observera l’allure de la hanche. On le fera de manière symétrique et systématique. On s’attardera sur la position du patient, les éventuelles déformations, la présence de lésions cutanées, la trophicité musculaire, la présence de fasciculations, la longueur des membres inférieur.
On observe la démarche du patient. Si celle-ci n’est pas symétrique on s’intéresse surtout à la phase d’appui. La plupart des pathologies de la hanche s’expriment pendant cette phase lorsque le poids du patient est supporté par la hanche.
On observe une hanche rouge, tuméfié et/ou chaud. On pense à une arthrite septique, une arthrite micro-cristalline, trauma, une ostéochondrite disséquante, une spondylarthropathie, une épiphysiolyse de la hanche, une synovite transitoire de la hanche, une bursite, etc.
On observe une atrophie musculaire. On pensera à une atteinte neuromusculaire, une décharge antalgique sur trauma, etc.
On observe des cicatrices cutanées. On pensera à d’anciennes interventions d’ostéosynthèse ou de chirurgie réparatrice du genou, etc.
On observe une asymétrie de la longueur des membres inférieurs. On pensera à une fracture du col du fémur si une rotation externe y est associée, à une luxation de la hanche sur une rotation interne y est associée, une dysplasie osseuse, etc.
On observe la posture du patient en position debout. On observe une déformation de type cyphose, lordose ou scoliose. On pense à de l’ostéoporose, un trauma, une condition congénitale.
On observe si le patient n’arrive pas à étendre complètement la jambe à la station couchée, on parle de flexum. On pense à un épanchement sur cause traumatique, infectieuse, etc. Pour apprécier un flexum, il est important que le dos du patient soit bien à plat. En effet, le patient pourrait compenser le flexum par une lordose lombaire.