Les tests de provocations permettent d’orienter le diagnostic clinique. Ces tests mettent une certaine structure anatomique sous stress. La provocation d’une douleur décrit un test positif et permet de localiser plus précisément la localisation de la lésion sous-jacente. On cherchera surtout à mettre en évidence un conflit sous-acromial, un conflit de l’art. acromio-claviculaire ou encore un conflit avec le long chef du biceps.
Lors d’un conflit sous-acromial, les patients éprouvent le plus souvent une douleur lors de mouvement d’abduction et rotation externe, parfois une perte d’amplitude dans le cas d’une rupture tendineuse. Le conflit sus-acromial peut être engendré par un acromion proéminant, des ostéophytes dans le cadre d’une pathologie arthrosique :
On demande au patient d’effectuer une abduction les bras tendus. Si le patient présente une douleur entre 60° et 120°, on pensera à un conflit sous-acromial. Si le patient présente une douleur entre 120° et 170°, on pensera à une atteinte de l’articulation acromio-claviculaire.
Si la douleur est présente tout le long du mouvement, on pensera à une atteinte glénohumérale sur une épaule gelée, une arthrose, etc. C’est ce qu’on appelle l’arc douloureux.
Figure 18 : Arc douloureux |
L’examinateur place une main sur la scapula afin de stabiliser celle-ci et l’autre main sur le bras du patient. L’examinateur amènera donc le bras passivement en flexion maximale en faisant bien attention à garder le bras en rotation interne le long de la flexion. On parle du test de Neer. Si le patient présente une douleur entre 90° et 120°, on pensera à un conflit sous-acromial et plus spécifiquement à une atteinte du muscle sus-épineux. La douleur diminue en rotation externe.
Figure 19 : Test de Neer |
On demande au patient de fléchir le coude à 90° avec une abduction du bras de 90°. L’examinateur placera une main sur le coude et l’autre sur l’avant-bras, puis exercera des rotations internes passives de l’avant-bras tout en ramenant celui-ci vers l’avant. C’est ce qu’on appelle le test de Hawkins-Kennedy. Une douleur lors de la rotation interne fait penser à un conflit sous-acromial avec une pathologie de la coiffe des rotateurs, mais plus spécifiquement du sus-épineux.
Figure 20 : Test de Hawkings-Kennedy |
On demande au patient de placer sa main sur l’épaule controlatérale avec une antéversion de 90°. Puis on demande au patient de lever le coude contre résistance. C’est ce qu’on appelle le test de Yocum. Une douleur lors de ce mouvement fait penser à un conflit sous-acromial.
Figure 21 : Test de Yocum |
Comme mentionné précédemment, le test de Jobe, qui met en contrainte le muscle sus-épineux, peut aussi faire penser à un conflit sous-acromial si celui-ci est positif.
L’examinateur saisit le coude du patient et amène le coude à 90° de flexion et d’antéversion. Puis il effectue de manière passive un mouvement d’adduction horizontale maximale en amenant le coude vers l’épaule opposée. C’est ce qu’on appelle le body-cross test ou le test de l’adduction forcée. Si le patient ressent une douleur en regard de l’art. acromio-claviculaire, on pensera à un conflit de l’art. acromio-claviculaire.
Figure 22 : Body cross test |
Comme mentionné précédemment, une douleur ressentie lors du palm-up ou du Yergason fait suspecter un conflit sous-acromial avec une tendinopathie du long chef du biceps brachial.