La palpation se fait de manière symétrique en palpant systématiquement les différentes structures anatomiques. Toutes les structures osseuses, tendineuses, ligamentaires et vasculaires sont palpables. Il est important de pouvoir reconnaître la structure sous-jacente concernée par la pathologie. Il est donc important de procéder à la palpation entière du pied en allant de la zone la moins douloureuse vers la zone la plus douloureuse.

On peut palper :

  • Au niveau de l’arrière-pied et de la cheville, la malléole interne, la malléole externe, le ligament deltoïde, le complexe ligamentaire latéral, le tendon d’Achille ainsi que les tendons
  • Au niveau du médio-pied, les os du tarse antérieur et les bases métatarsiennes, le fascia plantaire ainsi que les tendons des muscles tibiaux antérieur, tibial postérieur et fibulaires, le ligament de Chopart et la ligne de Lisfranc
  • Au niveau de l’avant-pied, les têtes métatarsiennes, les phalanges, les os sésamoïdes
  • Au niveau du cou-de-pied, les tendons extenseurs et du tibial antérieur ainsi que la ligne interarticulaire de l’articulation talocrurale
  • Les structures vasculaires

Figure 7 : De gauche à droite en commençant depuis le haut, palpation du tarse, des phalanges, du métatarse, du ligament deltoïde, du complexe ligamentaire externe, de la malléole externe, du tendon d'Achille et de la malléole interne

On palpe une douleur au niveau de l’arrière-pied. On pense à de l’arthrose au niveau talocrural ou sous-talienne, une tendinopathie du tendon d’Achille ou du fascia plantaire, une entorse, une fracture (sur trauma, de fatigue ou encore pathologique), une enthésite dans le cadre d’une spondylarthropathie, une arthrite infectieuse ou microcristalline, une polyarthrite rhumatoïde, une ténosynovite des tendons des muscles tibial postérieur et fibulaires, un syndrome radiculaire L5 ou S1, des neuropathies périphériques compressives telles que le syndrome du tunnel tarsien, une algoneurodystrophie ou encore un syndrome de l’épine calcanéenne.

On palpe une douleur au niveau du médio-pied. On pense à une arthrose talo-naviculaire ou tarso-métatarsienne, une tendinopathie du tendon tibial postérieur ou tibial antérieur, une fracture, une arthropathie infectieuse ou microcristalline, une spondylarthropathie, une polyarthrite rhumatoïde, un pied de Charcot, etc.

On palpe une douleur au niveau de l’avant-pied. On pense à une métatarsalgie sur une surcharge des articulations métatarsophalangiennes, un hallux valgus, les orteils en griffe ou en marteau, une spondylarthropathie, une arthrite septique ou microcristalline, une polyneuropathie diabétique, une névralgie de Morton, une maladie de Ledderhose, etc.

Figure 8 : Palpation antérieure de l'articulation tibio-talaire