Le coude est un des maillons de la chaîne des membres supérieurs et permet d’assurer la fonctionnalité de ces derniers. On peut positionner la main dans l’espace grâce au coude de par l’articulation et l’insertion des muscles extrinsèques de la main. Le coude est une articulation qui est très sollicitée lors d’activités physiques, par exemple le golf ou le tennis, mais aussi dans la vie quotidienne lors de port de charge, etc. Les microtraumatismes répétés tout comme les macrotraumatismes peuvent être à l’origine de lésions du coude.

Le diagnostic de la pathologie sous-jacente au niveau du coude n’est pas forcément aisé. En effet, l’anatomie peut être complexe et est concentrée dans une petite région. Les signes et symptômes des pathologies peuvent se chevaucher. Les douleurs du coude peuvent aussi être d’origine extrinsèque et provenir du rachis cervical ou des épaules.

Anatomiquement, le coude est composé de 3 os (radius, ulna et humérus) et de 3 articulations (huméro-ulnaire, huméro-radiale et radio-ulnaire proximale) et de 3 ligaments (collatéral médial, collatéral latéral et annulaire radial). Au niveau médial et latéral de l’humérus, on retrouve respectivement l’épicondyle médial qui est le point de départ des muscles fléchisseurs du poignet et l’épicondyle latéral qui est le point de départ des muscles extenseurs du poignet. Au niveau ulnaire, on peut palper l’olécrane, on trouvera aussi le passage du nerf ulnaire. Au niveau radial, on peut palper la tête radiale. L’articulation du coude est une trochlée, elle permet donc les mouvements de flexion et extension. Il permet aussi les mouvements de pronation et supination. La vascularisation est assurée par l’anastomose des aa. brachial, radial et ulnaire. Antérieurement, on définit la fosse cubitale grâce au muscle brachioradial, le muscle rond pronateur, les deux épicondyles ainsi que l’artère brachial. Cette fosse contient le nerf radial, le tendon bicipital, l’artère brachial, le nerf médian ainsi que les nœuds lymphatiques épitrochléennes. 

On commence toujours par l’inspection du patient. Ensuite, viennent, dans cet ordre, la palpation, la mobilité, la force, les tests de provocation spécifiques ainsi que l’examen de la laxité et de l’instabilité.