Le coude est stabilisé dans 3 directions (médiale, latérale et postéro-latérale) grâce aux ligaments collatéral ulnaire, collatéral radial et annulaire du radius. On peut donc tester la stabilité ligamentaire lors de l’examen clinique.
Il existe aussi des examens spécifiques aux épicondylites.
L’examinateur place le coude du patient à 30° de flexion et en supination afin d’éliminer la stabilisation osseuse. Une main maintient l’humérus pendant que l’autre main exerce des contraintes en valgus (contraintes latérales).
C’est ce qu’on appelle le test de contrainte en valgus qui teste la stabilité latérale du coude. Le patient ressent une douleur ou l’examinateur ressent un ressaut. On pense à une lésion du complexe ligamentaire interne. Dans ce type de lésion, le nerf ulnaire peut être lésé par le ressaut chronique.
Figure 5: Test de laxité des ligaments collatéraux |
Dans la suspicion d’une lésion ligamentaire interne, on peut procéder au « moving valgus test » qui est plus sensible est spécifique. Le test consiste à passer d’une flexion complète du coude à une extension en étant toujours sur la contrainte en valgus avec l’épaule à 90° de rotation externe et 90° d’abduction. On évalue les mêmes signes.
L’examinateur place le coude du patient à 30° de flexion et en supination afin d’éliminer la stabilisation osseuse. Une main maintient l’humérus pendant que l’autre main exerce des contraintes en varus (contraintes médiales). C’est ce qu’on appelle le test de contrainte en varus qui teste la stabilité latérale du coude. Le patient ressent une douleur ou l’examinateur ressent un ressaut. On pense à une lésion du complexe ligamentaire externe.
On positionne le patient en position assise avec le bras relâché sur les genoux. On stabilise l’humérus et on déplace le radius d’une position initiale latérale en direction postérieure. C’est ce qu’on appelle le test du tiroir qui teste la stabilité postéro-latérale.
On observe des mouvements de pro-supination de l’avant-bras ou une « translation » augmentée. On pense à une lésion du ligament annulaire du radius qu’on qualifie d’instabilité rotatoire postéro-latérale. Attention au diagnostic différentiel que constitue l’épicondylite latérale.
Figure 6: Test d'instabilité rotatoire postéro-latérale du radius |
Suite à la palpation des épicondyles, on a émis plusieurs diagnostics dont l’épicondylite médiale et l’épicondylite latérale. Il existe des examens spécifiques qui permettent d’incriminer ces 2 diagnostics :
On place le poignet du patient en pronation, inclinaison radiale et flexion avec le poing fermé. L’examinateur applique une résistance sur la face dorsale de la main contre laquelle le patient exerce un mouvement d’extension du poignet. C’est ce qu’on appelle le test de Cozen.
Lors de la manœuvre, le patient ressent une douleur en regard de l’épicondyle latérale ou sur le trajet des extenseurs radiaux du carpe. On pense à une épicondylite latérale aussi appelée le coude du joueur de tennis.
Figure 7: Test de Cozen |
On place la main du patient en pronation tout en palpant l’épicondyle latéral. Puis on demande au patient d’effectuer une extension du doigt III contre résistance.
C’est ce qu’on appelle le test de Maudsley. Le patient ressent une douleur en regard de l’épicondyle latérale. On pense à une épicondylite latérale.
Figure 8: Test de Maudsley |
L’examinateur palpe l’épicondyle latéral tout en amenant le poignet en pronation, flexion et le coude en extension. C’est ce qu’on appelle le test de Mill.
Le patient ressent une douleur en regard de l’épicondyle latéral ou le long du trajet des extenseurs radiaux du carpe. On pense à une épicondylite latérale.
Figure 9: Test de Mill |
On place le poignet du patient en supination, flexion et inclinaison ulnaire avec le poing fermé. L’examinateur applique une résistance sur la face palmaire de la main pendant que le patient effectue une flexion du poignet.
C’est ce qu’on appelle le test de Cozen inversé. On provoque une douleur en regard de l’épicondyle médiale. On pense à une épicondylite médiale.
Figure 10: Test de Cozen inversé |
On palpe l’épicondyle médial tout en amenant passivement le poignet en supination et extension avec le coude en extension. On parle du test de Mill inversé.
Le patient ressent une douleur en regard de l’épicondyle médial. On pense à une épicondylite médiale. (image 14)
Figure 11: Test de Mill inversé |