Il existe différents tests pour examiner les différentes structures ligamentaires du genou. On évaluera donc la laxité dans différents plans afin d’évaluer l’atteinte ligamentaire en question.
On peut tester la laxité dans le plan frontal. On met la jambe du patient en extension à 0°. On exerce une contrainte en valgus et en varus. Puis on refait la même manœuvre à 30° de flexion. On teste donc le LLI lors du stress en valgus et le LLE lors du stress en varus.
On n’observe pas de laxité lors de l’examen à 0°, une petite laxité physiologique de manière symétrique à 30°. On peut conclure que le LLI et LLE ont gardé leur intégrité physique.
On n’observe pas de laxité à 0°, mais une laxité asymétrique à 30°, on peut à une lésion mineure du LLI ou LLE.
On observe une laxité à 0° ainsi qu’une laxité asymétrique à 30°, on pense à une lésion majeure du LLI ou LLE probablement associée à une atteinte du pivot central.
Figure 12 : Test de la laxité sur le plan frontal |
On peut tester la laxité dans le plan sagittal. On met la jambe du patient à 90° de flexion avec 45° de flexion de hanche et on s’assied sur son pied. Puis on attrape le tibia à 2 mains et on procède à des translations antérieures et postérieures de celui-ci.
On observe un arrêt dur avec un ligament intact qui retient les mouvements de translation, on pense à une intégrité physique du LCA et LCP. On teste donc le LCA lors des translations antérieures et le LCP lors des translations postérieures.
On observe un arrêt mou asymétrique où l’examinateur bouge assez librement le tibia par rapport au fémur lors des mouvements de translations. On pense à une lésion du LCA ou du LCP en fonction du mouvement qui crée cette sensation d’arrêt mou.
Figure 13 : Tiroir antérieur et postérieur |
On observe un avalement de la tubérosité tibiale antérieure. On pense à une lésion du LCP.On place la jambe du patient à 90° de flexion avec une flexion aussi de la hanche de 90°.
On soutient la position du patient en lui tenant les talons et lui demandant de se relâcher musculairement.
Figure 14 : Test d'avalement de la tubérosité tibale antérieure |
On met la jambe du patient à 30° de flexion avec une légère rotation externe. On place une main au niveau du fémur juste au-dessus du genou qui devra stabiliser le membre inférieur et une main sur le tibia au niveau de la tubérosité tibiale qui elle va imprimer des mouvements de translation antérieure en partant depuis l’arrière. C’est ce qu’on appelle le test de Lachmann.
Lors des mouvements de translation, on ressent l’arrêt dur. On pense à une intégrité physique complète du LCA
Lors des mouvements de translation, on ressent à un arrêt mou avec une liberté asymétrique de mouvement. On pense à une lésion du LCA.
Figure 15 : Test de Lachmann |
On part avec le genou du patient en extension et rotation interne. On vient effectuer des mouvements de flexion du genou en gardant la rotation interne et en imprimant un stress en valgus. C’est ce qu’on appelle le pivot shift test.
On observe un mouvement fluide du genou. On pense à une intégrité physique complète du LCA
On observe un ressaut lors des mouvements de flexion. On pense à une lésion du LCA.