On observera premièrement la marche du patient.
Le genou doit être tendu lors de la pose du talon et par la suite fléchi.
On observe une boiterie, on pensera à diverses étiologies :
- Une étiologie infectieuse telle qu’une arthrite septique, une ostéomyélite
- Une étiologie inflammatoire telle que la goutte, la chondrocalcinose, plus rarement l’ostéochondrite disséquante, la synovite transitoire de hanche, la maladie de Legg-Calvé-Perthes, l’épiphysiolyse
- Une étiologie néoplasique telle que l’ostéome ostéoïde, etc.
- Une boiterie de Trendeleburg sur une insuffisance du moyen fessier, à une boiterie de Duchenne sur une insuffisance chronique du moyen fessier
- Dans certaines pathologies neuro-musculaires comme la myopathie de Duchenne de Boulogne, une spasticité, une dystonie, un trouble cérébelleux, l’athétose, etc.
- Une raideur articulaire sur paralysie spastique, des malformations de type coxa vara, des séquelles d’ostéochondrite, d’épiphysiolyse, d’un trauma ou d’une infection
- Une inégalité des membres inférieurs dans la luxation congénitale de hanche, un coxa vara ou encore des séquelles d’une fracture, d’une ostéochondrite primitive, d’une épiphysiolyse, d’une arthrite, d’une ostéomyélite ou d’une polyomyélite, une hémiplégie cérébrale, un syndrome de Klippel-Trenaunay, etc.
- Une étiologie dégénérative telle que la coxarthrose, le conflit fémoro-acétabulaire, un conflit fémoro-acétabulaire
Figure 5 : Localisation des pathologies du genou |
Puis, on observera l’allure des genoux. On le fera de manière symétrique et systématique. On s’attardera sur la position du patient, les éventuelles déformations, la présence de lésions cutanées, la trophicité musculaire, la présence de fasciculations, la longueur des membres inférieur.
Figure 6 : Les différents axes du genou |
On demande au patient, toujours à la station debout, de coller ses pieds et ses genoux. On mesure alors la distance inter-malléolaire et la distance inter-condylienne. On observe une distance inter-malléolaire supérieure à la distance inter-condylienne, on parle de genu varum. On observe une distance inter-condylienne supérieure à la distance inter-malléolaire, on parle de genu valgum.
On observe ces conditions jusqu’à l’âge de 5 ans, de manière bilatérale, avec une stature sans particularités, sans autres symptômes cliniques, on pense à un genu valgum ou varum physiologique. On observe ces conditions au-delà de l’âge de 7 ans, avec une progression de la déformation, de manière unilatérale et sévère (un grand angle de varus ou valgus), dans un contexte de pied plat ou d’atteinte de la stature avec la présence de symptômes tels que la fièvre, une tuméfaction, des gonalgies, etc., on pensera à un genu valgum ou varum sur un trauma, sur des désordres métaboliques tels que le rachitisme ou les mucopolysaccharidoses, sur des dysplasies squelettiques ou encore dans un contexte néoplasique.
On observe un genou rouge, tuméfié et/ou chaud. On pense à une arthrite septique, une arthrite micro-cristalline, trauma avec atteinte ligamentaire ou des ménisques, une ostéochondrite disséquante, une spondylarthropathie, une rupture d’un kyste de Baker, une bursite, etc.
On observe une atrophie musculaire. On pensera à une atteinte neuromusculaire, une décharge antalgique sur trauma, etc.
On observe des cicatrices cutanées. On pensera à d’anciennes interventions d’ostéosynthèse ou de chirurgie réparatrice du genou, etc.
Figure 7 : Atrophie musculaire gauche et cicatrices chirurgicales |
On observe une asymétrie de la longueur des membres inférieurs. On pensera à une fracture du col du fémur, une dysplasie osseuse, etc.
On observe n’arrive pas à étendre complètement la jambe à la station couchée, on parle de flexum. On pense à un épanchement sur cause traumatique, infectieuse, etc. Pour apprécier un flexum, il est important que le dos du patient soit bien à plat. En effet, le patient pourrait compenser le flexum par une lordose lombaire.