On débute par une palpation de toute zone douloureuse ou anomalie remarquée à l’inspection. On déclenche des douleurs à la palpation qui sont en faveur d’une atteinte musculosquelettique, d’une embolie pulmonaire, d’une crise d’occlusion des vaisseaux dans le cadre d’une drépanocytose, etc. Certaines manœuvres, non détaillées ici, permettent de reproduire une douleur musculosquelettique spécifique : crowing rooster maneuver, horizontal arm flexion, hooking maneuver, etc.

Figure 5 : Topographie des ganglions cervicaux 

On palpe une peau gonflée qui crépite. On pense à un emphysème cutané que l’on retrouve en cas de rupture broncho-pulmonaire avec communication sous-cutanée. On pense à un traumatisme, une ingestion de corps étranger, une infection, etc.

On poursuit par une palpation en profondeur des ganglions sus-claviculaires, cervicaux antérieurs et postérieurs, submandibulaires, submentonniers, occipitaux, postauriculaires, préauriculaires, parotidiens et axillaires (avec des gants).

On trouve une masse, on décrit :

Sa localisation (quadrant, région)

  • Sa taille
  • Si elle est isolée ou multiple
  • Son contour (absence, présence de délimitation)
  • Sa symétrie
  • Sa coloration
  • Sa mobilité (libre, fixé au plan profond)
  • Sa surface (lisse ou irrégulière)
  • Sa consistance (dur, mou, fluctuant car il y a du liquide à l’intérieur)
  • Sa sensibilité douloureuse
  • Sa pulsatilité (thrill)

Figure 6 : Palpation ganglions cervicaux

On palpe une masse isolée, solide, fixée au plan profond et indolore, on pense à une masse ou adénopathie tumorale. On palpe des masses multiples ou uniques, molles ou fluctuantes, libres et douloureuses, on pense à une adénopathie infectieuse, inflammatoire ou à un abcès. On palpe une masse sus-claviculaire, on pense à une adénopathie maligne.

On évalue ensuite l’ampliation thoracique. On saisit la cage thoracique avec les deux mains soit en antérieur soit en postérieur entre la dixième et douzième côte. On demande au patient de prendre une grande inspiration. On observe la distance entre nos pouces lorsqu’ils s’écartent pour évaluer l’amplitude maximale et la symétrie du mouvement respiratoire.

Figure 7 : Test d'ampliation thoracique

On peut détecter les transmissions des vibrations vocales émises lorsque le patient parle ou dit trente-trois. On utilise soit la paume de la main soit la partie ulnaire de la main. Il est préférable de détecter une asymétrie de transmission en détectant simultanément la transmission vocale des deux côtés. Une transmission diminuée évoque un épanchement pleural liquidien ou gazeux, une consolidation pulmonaire rencontrée dans les tumeurs, etc.