La percussion se pratique avec un doigt percutant perpendiculairement un autre posé sur la surface du corps du patient, ici au niveau du thorax. Différents bruits peuvent être distingués et sont à interpréter. On distingue 3 sons différents : la sonorité pulmonaire normale, le tympanisme, et la matité.

On percute chaque poumon sur la ligne médio-claviculaire pour délimiter la transition avec le foie à droite et l’estomac à gauche et le carré des lombes postérieurement. Le foie et le carré des lombes donnent un son plus mat que le poumon et l’estomac donne un son tympanique.

Figure 8 : Percussion frontale, latérale et dorsale

On percute les deux poumons en comparant le côté droit et gauche à chaque niveau. On effectue une percussion des quatre niveaux antérieurs, deux latéraux et cinq postérieurs, afin de couvrir toutes les aires pulmonaires. On contourne la matité cardiaque antérieurement.

  • On entend un tympanisme sur les plages pulmonaires. On pense à une distension pulmonaire, retrouvée dans la BPCO, un asthme sévère, un emphysème, la mucoviscidose ou une rupture de la plèvre dans le cadre d’un pneumothorax.
  • On entend une matité sur les plages pulmonaires. On pense à un épanchement pleural ou une condensation du tissu pulmonaire. Les causes d’épanchement pleural sont séparées en transsudat et exsudat. L’insuffisance cardiaque, l’hypertension pulmonaire, l’hypoalbuminémie produisent des transsudats. Les tumeurs, la tuberculose, l’empyème, l’embolie pulmonaire, les vasculites, la pancréatite, l’hémothorax et le chylothorax sont responsables d’exsudats. Une condensation est expliquée par une pneumonie, une tuberculose, un abcès, une tumeur, une atélectasie, des fibroses pulmonaires, un infarctus pulmonaire, etc.

Figure 9 : Tableau sémiologie pulmonaire