Avant de réaliser les examens liés à une atteinte des méninges on doit rechercher des signes généraux. Par exemple si l’on observe un rash purpurique généralisé. On pense à méningococcémie.

En présence de céphalées, il faut rechercher également en complément de l’examen neurologique de base :

  • Une plaie du scalp, un hématome en lunette, une ecchymose rétro-auriculaire, une rhinorrhée ou otorrhée sanguinolente ou non, un hémotympan, dans un contexte de traumatisme. Chez l’enfant palper la fontanelle.
  • Un souffle carotidien pour une dissection carotidienne
  • Une induration des artères temporales pour une artérite de Horton
  • Une asymétrie de tension oculaire pour un glaucome
  • Une douleur à la percussion des sinus pour une sinusite
  • Une limitation des mouvements de la mâchoire avec claquement et sensibilité à la palpation articulaire dans le contexte de désordres de l’articulation temporo-mandibulaire

On recherche activement une irritation des méninges. On réalise un test de Jolt. On demande pour ce faire au patient de tourner rapidement la tête de droite à gauche. Le patient se plaint d’une aggravation de sa céphalée. On pense à une méningite, une méningo-encéphalite, etc.

On réalise un test de Kernig. On allonge le patient sur le dos, les genoux et la cuisse à 90o. On effectue une extension passive du genou. On constate une douleur à la manœuvre. On pense à une méningite, une méningo-encéphalite, etc.

Figure 33 : Signe de Kernig

On réalise un test de Brudzinki. On allonge le patient sur le dos, jambes à plat. On exerce une flexion passive de la nuque. On constate une flexion de la cuisse et du genou pour diminuer la tension sur les méninges. On pense à une méningite, une méningo-encéphalite, etc.

On pense fréquemment à un pneumocoque, un méningocoque, une listériose, un hæmophilus influenza, un entérovirus, un herpès virus, une varicelle ou un zona, une neuroborréliose, une neurosyphilis, etc.

Figure 34 : Signe de Brudzinki

On mobilise passivement la nuque et on palpe les chaînes musculaires cervicales. On observe une raideur de nuque. On pense à une méningite, une méningo-encéphalite, une fatigue musculaire, une arthrose cervicale, une chondrocalcinose, une compression nerveuse, une atteinte inflammatoire, une tumeur, etc.

Figure 35 : Mobilisation passive de la nuque

Pour tester une inflammation des racines nerveuses cervicales et de plexus brachial on réalise un test de Spurling. On imprime à la tête du patient une rotation et inclinaison homo-latérale. On pose une pression sur le sommet du crâne du patient. On constate une douleur provoquée. On pense à une radiculopathie.

Figure 36 : Test de Spurling

On demande au patient de fléchir la tête soit la colonne cervicale. Cette manœuvre révèle une sensation de décharge électrique parcourant le rachis et les jambes. On parle de signe de Lhermitte. On pense à une sclérose en plaques et d’autres maladies démyélinisantes, des myélopathies cervicales, des carences en vitamine B12, etc.

Pour tester une inflammation des racines nerveuses L4-S1 on réalise un test de Lasègue. Patient couché sur le dos, jambes à plat, on effectue une flexion de cuisse. Le patient ressent une douleur irradiant selon le trajet du nerf depuis le dos dans la face postérieure de la jambe mobilisée jusqu’au pied ipsilatéral.

On parle de Lasègue positif. On pense à une radiculopathie. On peut sensibiliser la manœuvre en imprimant une dorsiflexion au pied, signe de Bragard. On peut également déclencher une douleur en effectuant le test sur la jambe controlatérale.

Figure 37 : Signe de Lasègue

Figure 38 : Signe de Bragrd

Pour tester une inflammation des racines L3-S1 on réalise un test de Lasègue inversé. Patient couché sur le ventre, jambes à plat, on effectue une extension de cuisse.

Le patient ressent une douleur irradiant depuis le dos dans la face antérieure de la jambe ipsilatérale au mouvement. On parle de signe de Léri. On pense à une radiculopathie.

Figure 39 : Test de Lasègue inversé